Du 27 février au 20 mars 2014

Sur le fleuve Sénégal : c'est l'heure de demi-tourner !!! Et peut-être de retourner...



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Tout a une fin. C'est vraiment l'heure de "demi-tourner", mais ce sera en mini-bus que nous retournerons à Saint-Louis... et ensuite à Dakar.

Vendredi matin, nous quittons donc "notre" bateau... Et quel bateau !!! Construit en 1954, dans un chantier naval hollandais, pour le compte des «Messageries du Sénégal» le BOU EL MOGDAD avait pour vocation la desserte des villes et des comptoirs fluviaux de l’intérieur du Sénégal et de la Mauritanie : Rosso, Dagana, Richard Toll, Podor, Matam, Kaedi, et jusqu’à Kayes au Mali, soit près de 1000 km à l’intérieur des terres. Les routes étant inexistantes, le rail également, le seul accès aux villes de l’intérieur était la voie fluviale. Le BOU EL MOGDAD avait donc pour vocation de transporter non seulement le courrier, les vivres, l’eau, les matières premières, les fruits et légumes et le bétail, mais aussi les populations riveraines à travers tous les comptoirs coloniaux qui jalonnaient le Fleuve. Après une période de sommeil le long des quais de Saint-Louis du Sénégal et quelques aventures en Casamance, en Sierra Léone, sur le Fleuve Kono et dans le Delta du Sine Saloum, c’est Jean-Jacques Bancal, un Saint-Louisien de souche, qui réalisera, enfin, en 2003, son rêve d’enfant d’assurer un avenir Louisien au BOU... Depuis 2005, sur les quais de Saint-Louis, les passagers embarquent à nouveau pour ce voyage unique, un voyage dans le temps, vers une époque où l’on savait encore « prendre le temps ».

 

Et notre vie à bord fut un rêve...


  • notre petite cabine au niveau 1 (avec grand lit, lavabo, rangement, moustiquaire...).  C'est la dernière à droite sur la photo. Daniel ouvre la porte.







Chaque cabine donne sur la coursive. Nous étions à tribord et avons donc eu, en priorité, vue sur le Sénégal. On ne s'est pas lassé d'admirer les paysages et les tranches de vie qui défilaient sous nos yeux...







  • le restaurant au rez-de-chaussée. De succulents repas de viandes ou de poissons nous ont été proposés et même de la langouste !!! Le tout accompagné de vin si l'on souhaitait. Il faut ajouter deux repas mémorables à terre : un thiéboudienne sous les manguiers et un méchoui particulièrement réussi.






  • Le salon au niveau 1 avec des sièges confortables, propices à la lecture ou au farniente...
     




  • l'open bar au niveau 3 : on n'a pas mis longtemps à le repérer et les fidèles (à dire vrai la totalité des passagers) se retrouvaient midi et soir autour d'un verre pour siroter whisky, pastis, cocktails très variés, jus de fruits ou sodas, accompagnés des meilleurs cacahuètes d'Afrique!!!










  •  Tout à côté de l'open bar, le solarium... Les premiers jours, il faisait plutôt assez froid pour prendre le soleil, mais très vite on a apprécié...



  •  La piscine au rez-de-chaussée, tout à côté de notre cabine, mais en dessous.


  • La barge qui nous a permis de faire nombre de visites à terre... 



 
Mais tout a été particulièrement réussi grâce à ANSOU, notre accompagnateur étonnant et érudit... Et il ne faut pas oublier MAMADOU, alias Sarko, notre dynamique barman !!! Et encore tout l'équipage charmant !

Il y a eu également un groupe agréable : 2 Bretons perdus parmi des Suisses, des Belges, des Alsaciens, des Lyonnais et bien sûr quelques Parisiens !


ALORS... ALORS... Pour ceux qui hésitent encore :


Venez 2 semaines au moins au Sénégal...
  • Faites la croisière la première semaine.
    Elle débute le samedi midi (restau à Saint-Louis) et se termine le vendredi midi à Saint-Louis.
    Si vous arrivez à Dakar le vendredi, prenez un "7 places" pour aller à Saint-Louis, c'est une expérience !
    Si vous arrivez à Dakar un samedi matin très tôt (comme c'est souvent le cas), partez en taxi pour Saint-Louis. Vous serez juste à temps pour le déjeuner prévu.
  • Le vendredi vous pouvez revenir sur Dakar et pourquoi ne pas coucher chez Mamie Emma à Mermoz (15 € la nuit) ?  De là, il est possible :

    * d'aller à pied jusqu'au Terrou Bi, d'y déjeuner (buffet excellent) et de bénéficier de la superbe plage privée ou de la piscine...

    * de se rendre le dimanche à la grand-messe de Keur Moussa pour écouter les moines... accompagnés à la kora et de poursuivre au Lac Rose (taxi)...

    * d'aller à Gorée - Presqu'île du Cap Vert (bus pour le port et "chaloupe")...

    * d'aller à G'Nor - Presqu'île du Cap Vert (bus) et de prendre la pirogue pour vous rendre sur l'île de G'Nor (1,50 € AR) : tour de l'île à pied et jolies plages abritées...

    * de visiter le centre de Dakar (bus) et surtout les marchés...



Sur le fleuve Sénégal - Podor : Banco... Entre caravelles et caravanes


A chaque village traversé, la sirène de notre bateau retentit. Oui ! On arrive au terme de notre périple. Encore un magnifique lever de soleil...














Banco ? Non ! Non ! Pas de casino par ici : on ne relève pas un défi, on ne fait pas une mise...Nous suivons les deux plus grandes boucles du fleuve. Le Sénégal se scinde en un dédale de ruisseaux et chenaux ou "marigots, encerclant un grand nombre d'îles basses. La plus importante est l'île Morfil (du portugais "marfim" : ivoire), avec de petits bourgs et villages avec des maisons en "banco" (sorte de pisé, adobe).








 



A l'extrême nord de Morfil, Podor est un port tranquille. Dérivé du français "Pot d'Or", c'était un important comptoir commercial qui a joué le rôle de plaque tournante dans le commerce de l'ivoire et le négoce de l'or.

 Le quai de Podor accueillait chaque jour des bateaux chargés de marchandises venues de Bordeaux, pour la plupart, qui repartaient remplis de produits locaux, dont la gomme arabique, l'ivoire (chasse aux éléphants) ou l'or. Sur le quai de Podor, une dizaine de maisons construites au début du 19e siècle et aux noms évocateurs (Maurel, Prom, Buhan, Teissère, Singer, Peyrissac), témoignent de l’effervescence du commerce qui en a marqué l’histoire pendant près de deux siècles. Ces maisons s’ouvraient d’un côté vers le Fleuve, pour permettre le stockage des marchandises dans les entrepôts, et de l’autre coté, sur la rue commerçante et la ville. La Maison Guillaume Foy, propriété d'un riche commerçant métis, et aujourd'hui maison d'hôtes, était au centre du commerce de la gomme arabique, qui venait de Mauritanie comme du Ferlo, et elle semble y être resté jusqu’au milieu du 20e siècle.





 
 


Mais sur le quai, tout n'est pas si rose !

 

Le fort, construit en 1854 par le général Faidherbe, a hébergé l'administration coloniale jusqu'à l'indépendance, puis l'armée sénégalaise, et la gendarmerie.


 
 
 

Le marché et le centre sont animés surtout le matin...



 

 
 
 


 
 




On dirait chez nous : quelle minette ! Ici c'est quelle disquette ! (le mot viendrait de discothèque !)





C'est hélas ! le terme de notre voyage. Nous rejoignons le bateau avec, à côté, l'animation quotidienne.




 






Et ce soir on va "s'enjailler" !!!